Au début de l’été, je naviguais sur Facebook et je suis tombée sur un commentaire qui m’a surprise et bouleversée. Ce matin, je me surprends à comprendre qu’il m’habite encore… Alors voilà, je réponds. Peut-être que ce billet ne se rendra pas au destinataire qui a provoqué cette vague, mais au moins, moi, j’aurai retrouvé l’accalmie 😉

Voici le résumé de l’histoire que j’ai lue : une maman, inquiète, se fait des scénarios de noyade pour ces bambins. Aussi pour ne plus vivre ces moments d’angoisse, elle choisit de dire adieu à sa piscine. Au nom de la peur, pour obtenir la paix d’esprit.

En la lisant, j’ai pensé à mes souvenirs d’enfance qui sont peuplés de baignades, de rires et de joies. Aux souvenirs que j’ai partagés avec mes enfants à rire, à sauter, à faire des bombes. En la lisant, j’ai pensé qu’au nom de la peur, pour obtenir la paix d’esprit, cette maman refuse à ses enfants cette pléiade de souvenirs.

Puis, j’ai aussi pensé à ce que cette maman a ressenti. À toutes les fois où moi-même j’ai eu peur pour mes petits. Qu’arriverait-il s’ils tombaient? Que ferais-je s’ils se noyaient? D’ailleurs, il m’arrive encore de les regarder plonger dans la piscine et d’imaginer qu’ils se cassent le cou… Je comprends la peur de cette maman. Mais, de grâce, n’agissons pas sur le coup de la peur. Il faut s’armer tous les jours pour affronter ce que la vie nous envoie, pour faire face.

La vie, disons-le franchement : c’est mortel.

Je crois que tous les parents ont peur pour leurs petits – c’est normal… Ce qui l’est moins, c’est d’obéir à cette peur aveuglément en surprotégeant nos enfants et en les empêchant de développer leur autonomie … qui vient seulement par l’expérience des « je-suis-capable », mais aussi des essais-et-erreurs. Des chutes. Des petites blessures. Et des grosses. Comme parents-guides, nous avons le devoir d’amener ces merveilleux petits êtres vers la liberté, l’autonomie, le respect et la capacité au bonheur.

Si, au nom de la peur, nous refusons à nos enfants les difficultés, les embûches, les égratignures… Que leur arrivera-t-il une fois adultes? Comment sauront-ils quoi faire devant l’adversité? La résilience, cette formidable force intérieure qui nous permet de faire face, est un muscle qui grossit au contact de la vie… ou qui se rétrécit. Pour nos enfants, il faut choisir le courage, il faut apprivoiser nos peurs et les sublimer. Car, la vie est belle, certes, mais elle est aussi une danse entre le plaisir et la douleur, un combat.

À toi, chère maman qui a écrit ce commentaire… Je ne souhaite pas te juger, mais plutôt ouvrir une petite porte vers toi et y déposer de la compassion et de l’ouverture… pour nos enfants qui seront grands un jour et qui devront à leur tour faire face aux combats de la vie.